Au pied du suc
Un roman, c'est un miroir que l’on promène au long d’un chemin, nous dit STENDHAL en exergue de son fameux « Le Rouge et le Noir » Le chemin évoque pour moi un tracé linéaire, sinueux peut-être. Le miroir ne propose qu’un reflet : il est du domaine de l’apparence. Mais n’a-t-on pas dit que la fiction dépassait parfois la réalité ? Apparence tout de même. Le découpage cinématographique n’a-t-il pas modifié la façon de construire un roman ? Avec les retours en arrière, les récits dans le récit. N’y a-t-il pas autant de romans que de romanciers, chacun donnant à ce genre littéraire sa propre conception ?
Reste le romanesque ! Chaque roman nous emporte où l’auteur a bien envie de nous entraîner. l’important c’est de ne pas laisser décrocher le lecteur. On a dit du poème qu’un auteur n’en écrirait jamais d’autre s’il pensait avoir atteint la perfection. C’est un peu la même chose du roman. On pense toujours qu’on fera mieux la prochaine fois. Des prochaines fois, il y en a eu plus de dix pour moi et je suis toujours à la recherche de ce que j’aimerais avoir écrit.