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La ballade

 

 

     Quand on pense ballade, on songe de suite à François Villon qui a le plus illustré ce genre poétique. Si l’on s’en réfère aux étymologies indiquées par divers ouvrages, le mot ballade viendrait de baller, un ancien mot qui signifierait danser. En somme la même origine que bal. Bal étant une danse. Ballade s’écrit alors aussi avec un seul l, du provençal balada, poème à danser. Le mot apparaît en français dans la seconde moitié du XIIIe siècle chez Adam de la Halle, plus connu pour son théâtre et sa pièce psychodramatique : le Jeu de la feuillée. Mais c’est surtout à partir du XIVe siècle que la ballade connaît un grand succès auprès des poètes. Guillaume de Machaut, ( 1300-1377 ) plus connu pour sa musique, en compose entre 250 et 400 selon les sources. A la même époque Eustache Deschamps ( 1346- 1407 ) donne à la ballade sa forme définitive dans son Art de dictier et fere ballades et chants royaux. Il en compose lui-même plus de mille. Citons pour exemple la ballade sur la Mort de Du Guesclin.

A leur suite, Jean Froissart ( 1333- 1404 ), Oton de Granson (1340-1397) Christine de Pisan ( 1364-1431 ) ( Les cent ballades d’Amant et de Dame ), Charles d’Orléans (1394-1465), Jean Molinet ( 1435-1507 ), François Villon... s’adonnent à la ballade avec bonheur. Citons encore les Cent Ballades, ( 1388 ) ouvrage collectif composé par Jean de Saint-Pierre, le maréchal de Bouciquaut, Philippe d’Artois et Jean de Crésecque, tous les quatre en captivité au Caire, capturés à Damas lors d’une croisade,

Comment ne p as citer la fameuse ballade de Christine de Pisan :

 

«Seulette suis et seulette veux être»

 

Seulette suis et seulette veux être,

Seulette m'a mon doux ami laissée,

Seulette suis, sans compagnon ni maître,

Seulette suis, dolente et courroucée,

Seulette suis en langueur mésaisée,

Seulette suis plus que nulle égarée,

Seulette suis sans ami demeurée.

 

Seulette suis à huis ou à fenêtre,

Seulette suis en un anglet muciée,

Seulette suis pour moi de pleurs repaître,

Seulette suis, dolente ou apaisée,

Seulette suis, rien n'est qui tant me siée,

Seulette suis en ma chambre enserrée,

Seulette suis sans ami demeurée.

 

Seulette suis partout et en tout être,

Seulette suis, où je vais où je siée,

Seulette suis plus qu'autre rien terrestre,

Seulette suis, de chacun délaissée,

Seulette suis, durement abaissée,

Seulette suis souvent toute éplorée,

Seulette suis sans ami demeurée.

 

Princes, or est ma douleur commencée :

Seulette suis de tout deuil menacée,

Seulette suis plus teinte que morée,

Seulette suis sans ami demeurée.

( Christine de Pisan (1364? - 1431?), Ballades.

( On notera déjà que Christine de Pisan prend des libertés avec la ballade telle qu’elle va être définie un peu plus tard en composant des septains de décasyllabes).

 

Voyons un peu la forme avec plus de détails :

Pour faire simple, on distingue la petite ballade et la grande ballade, la première étant constituée de trois huitains d’octosyllabes suivis d’un quatrain, la seconde de trois dizains de décasyllabes, suivis normalement d’un quintil. ( Cette dernière règle n’étant pas toujours observée.) Les rimes de la petite ballade doivent être disposées selon la formule : A B A B B C B C; le dernier vers du huitain constituant le refrain qui doit se répéter dans les deux huitains suivants et dans le quatrain final. La formule de la grande ballade est la suivante : A B A B B C C D C D. Le quatrain quant à lui, apparaît sous le nom d’envoy chez Deschamps dans La Ballade contre les mauvaises herbes. L’envoi, ( plus présent à partir de la fin du XIVe siècle ) débute généralement par le nom du dédicataire du poème. ( Prince, Princesse, Sire, Prince Jésus, dans la ballade des Pendus, Hé, gens d’armes dans celle à Du Guesclin, citée plus haut... ) Il épouse la forme B C B C . Le quintil, lui, la forme C C D C D. une ballade en dizains comprendra donc 35 vers décasyllabiques (10+10+10+5) à césure (4-6). Avec des huitains, on comptera 28 vers octosyllabiques (8+8+8+4). La ballade en dizains est construite sur quatre rimes, celle en huitains sur trois rimes.

On a aussi exploité la forme du septain, avec sept heptasyllabes. Ces formes carrées, huit vers de huit pieds ou dix vers de dix pieds, furent préconisées par Jean Molinet (1435-1507 ) qui ne dédaignait pas de donner dans l’érotisme :

 

 

Dame, j’ai senti les façons

Du feu d’amour dès que je vis

Les yeux plus âpres que faucons

De votre gent et plaisant vis.

Je suis jusques ès cieux ravi

Et de bonheur si fort cocu ( sens de pourvu )

Que mieux n’aurais à mon avis,

S’on me donnait cent mille écus.

 

On remarquera la manière qu’il a d’éviter le hiatus avec S’on. Et aussi le schéma : A B A B A C A C

 

Mais ces formes existent déjà chez le contemporain de Molinet, François Villon (1431 ou 32- 1463 ). Villon joue volontiers avec l’envoi Dans la ballade de bon conseil ou encore celle des contrevérités, il donne un envoi de sept vers pour l’une, de six pour l’autre avec, chaque fois, l’acrostiche de son nom. Il ne faut pas croire que la ballade est un genre si rigide que ça puisqu’on a compté quatorze formes différentes de ballades.

Les ballades donnaient souvent lieu à des joutes entre poètes à telle ou telle occasion. On se souvient du célèbre concours de Blois, organisé par Charles d’Orléans où François Villon proposa la sienne qui débute par le vers fameux : Je meurs de seuf auprès de la fontaine... imposé par l’organisateur du concours. Lui-même écrivit une ballade avec des septains de décasyllabes. et Robertet la sienne avec des strophes de neuf vers en décasyllabes. Voici la première strophe de celle de François Villon : ( Notons qu’il respecte parfaitement la règle de la quadrature édictée par Molinet. )

 

Je meurs de seuf auprès de la fontaine,

Chault comme feu & tremble dent a dent ;

En mon païs suis en terre lointaine ;

Lez vng brasier frissonne tout ardent ;

Nu comme vng ver, vestu en président

Je ris en pleurs & attens sans espoir

Confort reprens en triste desespoir ;

Je m’esiouys & n’ay plaisir aucun ;

Puissant je suis sans force & sans pouoir

Bien recueully, debouté de chacun.

 

( N. B. le u équivaut au v et vice versa ; les accents manquent pour la plupart. Dans l’original : Œuvres de François Villon - introduction et notes d’Alfred Jeanroy - éditions de la Chronique des Lettres françaises M CM XXXIV le s (ancienne écriture ) ressemble au f ; il ne s’en distingue que par une seule barre à gauche. A part le mot esiouys dont je n’ai pas trouvé la signification, tout le reste se comprend aisément. )

Chez François Villon, mais aussi chez ses prédécesseurs, la teneur des ballades est variée : on passe du lyrisme pur à la méditation, au genre comique, voire satirique, à des thèmes plus sérieux qui traitent de la misère et de la condition humaine. Ainsi : la Ballade des pendus ; en voici le premier dizain :

 

Frères humains qui après nous viuez

N’ayez les cuers contre nous endurciz,

Car, se pitié de nous pouures auez,

Dieu en aura plus tost de vous merciz.

Vous nous voyez cy attachez cinq six :

Quand de la chair, que trop auons nourrie,

Elle est pieça deuoree & pourrie,

Et nous, les os, deuenons cendre & pouldre.

De notre mal personne ne s’en rie :

Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre !

 

( La règle qui veut pas plus de deux rimes féminines n’est pas ici respectée.)

 

Le genre ballade va évoluer au fil des siècles. Déjà chez François Villon avec ses Ballades en jargon. Elles n’ont de ballades que le nom. Il va faire des dizains d’octosyllabes ; on va trouver dans une même strophe un mélange d’octosyllabes, de tri et de quadrisyllabes.

Le XVIe siècle va voir peu à peu le déclin de la ballade. Pierre Gringoire (1470-1525,Gringore en réalité, celui que Victor Hugo ( Notre-Dame de Paris ) et Théodore de Banville ( Gringoire ) ont utilisé dans leurs ouvrages en le caricaturant) compose encore des ballades, François 1er (1494-1547 ) captif en Espagne après la défaite de Pavie, signe une ballade, sans autre titre, selon le schéma suivant : A A B A A C C D D, avec comme incantation au début de son envoi: Oh ! grande Amour, Clément Marot ( 1496-1544 ) écrit entre autres la Ballade contre celle qui fut s’amie.

 

Arrive alors Meslin de Saint-Gelais (1491-1558 ) auquel certains attribuent l’apport du sonnet en France. En effet, il a vécu sa jeunesse à Padoue et à Bologne mais le véritable inventeur serait Pétrarque. On sait l’essor que va prendre cette forme nouvelle. Ronsard et Du Bellay en composeront des centaines. Le sonnet a-t-il tué la ballade ? Toujours est-il que la Pléiade abandonne celle-ci.

La ballade à mon goût est une chose fade

Ce n’en est plus la mode, elle sent son vieux temps

fait dire Molière à son Trissotin. Avait-elle tout simplement vécu parce que la poésie avait plus ou moins cessé d’être chantée? Guillaume de Machaut, à son époque, avait composé des musiques pour quarante des siennes. Le refrain était propice à la mise de notes sur les mots. Le sonnet s’éloigne de la chanson, il est plus "intellectuel", avec ses tercets – et notamment la chute – qui constituent un dépassement, une conclusion, une morale déguisée parfois. Le sonnet est l’art de dire beaucoup en moins de mots.

 

On va retrouver la ballade au XIXe siècle chez Théodore de Banville qui composa Trente-six ballades et en plaça une dans sa comédie sur Gringoire (déjà cité ) avec le fameux refrain : C’est le verger du roi Louis, ( Allusion à Louis XI ) à laquelle il donne, bizarrement, le titre : Ballade des pendus.

A partir de là, le mot ballade continue d’être employé en littérature mais il a été un peu vidé de son sens. Le premier recueil de Victor Hugo, intitulé Odes et Ballades, par exemple. Quelques réminiscences de la ballade, cependant. Dans la quatrième ballade, intitulée : A Trilby, le Lutin d’Argail, l’auteur nous livre des huitains construits sur le modèle A B A B C C C B, mais les rimes sont toujours différentes d’une strophe à l’autre. Et point de refrain. Dans la treizième ballade : La Légende de la nonne, si joliment mise en musique par Georges Brassens, il utilise encore des huitains sur le schéma A B A B C D C D mais cette fois, dans les autres huitains, au nombre de vingt-quatre, ( c’est bien plus que ce qu’a chanté Brassens ) il conserve les rimes C D C D avec le même refrain : Cachez vos rouges tabliers ! Ce n’est pas une vraie ballade mais cela s’y réfère encore beaucoup.

La Ballade à la Lune de Musset. dans ses trente-quatre quatrains, laisse apparaître trois fois la belle image : Sur le clocher jauni / La lune / Comme un point sur un i, mais on ne peut pas parler pour autant de ballade. Ce serait plutôt une balade sous la lune. Paul Fort, dans ses Ballades françaises réutilise les refrains mais nous ne sommes plus du tout dans le schéma de la ballade. Le mot ballade apparaît encore chez de nombreux auteurs mais avec des significations très différents de ce mot.

Cependant, Edmond Rostand devait encore utiliser la petite ballade, comme pour une dernière fois dans sa forme classique ; je ne résiste pas à la reproduire tant elle est parfaite :

 

Je jette avec grâce mon feutre,

Je fais lentement l'abandon

Du grand manteau qui me calfeutre,

Et je tire mon espadon ;

élégant comme Céladon,

Agile comme Scaramouche,

Je vous préviens, cher Mirmydon,

Qu'à la fin de l'envoi je touche !

 

Vous auriez bien dû rester neutre ;

Où vais-je vous larder, dindon ?...

Dans le flanc, sous votre maheutre ?...

Au cœur, sous votre bleu cordon ?...

- Les coquilles tintent, ding-dong !

Ma pointe voltige : une mouche !

Décidément... c'est au bedon,

Qu'à la fin de l'envoi je touche.

 

Il me manque une rime en eutre...

Vous rompez, plus blanc qu'amidon ?

C'est pour me fournir le mot pleutre !

- Tac ! je pare la pointe dont

Vous espériez me faire don

- J'ouvre la ligne,- je la bouche...

Tiens bien ta broche, Laridon !

A la fin de l'envoi, je touche

 

Prince, demande à Dieu pardon !

Je quarte du pied, j'escarmouche,

je coupe, je feinte... Hé ! là donc

A la fin de l'envoi, je touche.

 

 

Louis ARAGON donna le titre de ballade à l’un de ses poèmes Ballade de celui qui chanta dans les supplices. ( paru ) Il s’agit d’un dialogue entre des prisonniers dans leur cellule. Le premier quatrain est une sorte de refrain qui revient, avec des nuances, en 4e, 7e, 10e et 13e strophes. On n’est pas si loin de la ballade, du moins de son esprit. Beau témoignage de résistance : gardons-en quelques strophes.

 

Et s'il était à refaire

Je referais ce chemin

Une voix monte des fers

Et parle des lendemains

 

On dit que dans sa cellule

Deux hommes cette nuit-là

Lui murmuraient "Capitule

De cette vie es-tu las

 

Tu peux vivre tu peux vivre

Tu peux vivre comme nous

Dis le mot qui te délivre

Et tu peux vivre à genoux"

 

Vivre à genoux : c’était cela ou la mort.

 

 

 

Il est intéressant de souligner combien chaque poète qui s’est adonné à la ballade en a un peu bousculé les règles, comme quoi, il ne faut pas attacher trop d’importance à la rigueur des formes. Elles ne sont pas aussi fixes aussi rigides, qu’on pourrait le penser et qu’on doit l’exiger de la part des poètes. Un genre peut et doit évoluer, cela ne conduit pas forcément à sa dégénérescence. Il ne faut pas instituer en poésie une orthodoxie desséchante à moins de vouloir ruiner toute règle. La ballade est un exercice difficile : difficile de conserver les mêmes rimes sur trois huitains ou dizains. Des rimes qui sont loin d’être pauvres chez Villon. Ce qui compte le plus, c’est la cadence.

Je me suis exercé à la ballade, il y a bien longtemps, à une époque où j’étais curieux de tout, où je me demandais si l’on pouvait encore y arriver. Je vous en livre deux : la première respecte la quadrature : huitains d’octosyllabes, la seconde non : huitains de décasyllabes.

 

 

BALLADE DES FILLES Esseulées

 

Où sont passés les escoliers

Qui nous donnaient la sérénade,

Qui prenaient, sous nos escaliers,

Des baisers à la dérobade ?

On ne risque plus l’incartade,

Même d’être montrées du doigt,

Nos galants sont restés en rade,

Rien ne sort plus le loup des bois.

 

Où sont perdus les chevaliers

Qui partirent pour la croisade,

Les seigneurs, les grands Templiers,

Toujours parés pour l’estocade ?

Le rêve est bien devenu fade,

L’enthousiasme n’a plus de quoi,

Le courage est dans la panade,

Rien ne sort plus le loup des bois.

 

Où se sont flétris les lauriers

Qui couronnèrent la Pléiade,

Les poètes, beaux roturiers,

Qui clamaient stances et tirades ?

Nulle part n’est de roucoulade,

A notre cœur n’est plus d’émoi,

Plus n’y fait battre la chamade

Rien ne sort plus le loup des bois.

 

Princes, sommes-nous rétrogrades,

Plus n’est de couleur au tournoi

L’amour n’est qu’une mascarade

Rien ne sort plus le loup des bois.

 

 

 

 

BALLADE DES ILLUSIONS PERDUES

 

 

Où sont les fleurs que nous avons aimées,

Qui refusaient nos pas dans leur jardin,

Roses de miel, jacinthes parfumées,

Dont nous avons essuyé le dédain ?

Elles ont préféré le jeu mondain,

Le piège à mots, le langage de cire

Elles ont fait du rêve un citadin

Qui n’aura plus jamais le cœur à rire.

 

Où sont les nuits chaudes que j’ai rimées

Avec mes airs gauches de baladin ;

Je les avais plus d’une fois clamées,

Plus d’une fois dites sur les gradins.

Malgré mes manches à vertugadin

Où j’ai souvent laissé gonfler le pire,

Je ne me sens qu’un minable gandin

Qui n’aura plus jamais le cœur à rire

 

Où sont les voix qui vous ont enflammées,

Qui vous ont fait vous retourner soudain,

Dont les accents vous ont un soir charmées

Comme cheveux modelés par Rodin ?

Mes vers n’ont plus leur lampe d’Aladin

Pour vous damner pas plus que vous séduire

Et proses sont aux lèvres d’un Jourdain

Qui n’aura plus jamais le cœur à rire.

 

Où sont mes satires envenimées

Qui vous cognaient à grands coups de gourdin,

Encres de fiel, attaques imprimées,

Les riches heures de Georges Dandin ?

Ne me croyez pas l’âme d’un Baudin,

D’un Beaumarchais la verve ni la lyre

Mais ne raillez mon masque incarnadin

Qui n’aura plus jamais le cœur à rire.

 

Prince flamand, sarde ou périgourdin,

A mon refrain que pourrais-tu redire

Si je meurs à la hart comme un gredin,

Qui n’aura plus jamais le cœur à rire ?

 

 

 

Quelle conclusion apporter ? La ballade avait une jolie forme, une jolie musique de mots. Fallait-il pour autant ne pas y ajouter des notes, comme Victor Hugo le pensait quand il disait avoir mis assez de musique dans ses vers ? Je ne le crois pas. Je pense même que si les mots, en poésie, ont été si longtemps liés à de la musique, c’est que c’était nécessaire. Cela correspondait à une esthétique qui mérite notre considération. La musique allonge les mots, donne du temps à l’auditeur pour les décrypter. On appréhende mieux un poème chanté que dit. Mais c’est vrai aussi que la poésie a beaucoup été écrite pour être lue. La ballade néanmoins devrait rester un bel exemple pour nos chanteurs qui hurlent trop souvent sur des musiques criardes avec des textes insipides qui ne tiennent pas la route. Heureusement, on ne comprend aucun de ceux-ci tant le son est poussé à fond, peut-être pour nous les rendre inaudibles.

Louis Delorme

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